neuropsychologie

Qu’est-ce que la neuropsychologie ?

Un neuropsychologue, c’est quoi ?

Il s’agit d’un psychologue ayant choisi d’orienter les deux dernières années de sa formation universitaire vers la neuropsychologie.

Nous restons donc des psychologues cliniciens.

Nous considérons la personne dans toute sa globalité et sa complexité. Notre spécialisation permet de mettre des mots et d’aider les patients à faire face aux difficultés comportementales et cognitives de leur quotidien. Les difficultés présentées par le patient sont influencées par différents contextes (le milieu de vie, la structure familiale, l’affectif, l’école, les relations avec les autres,…), d’où l’importance également du travail pluridisciplinaire.

A quoi s’intéresse le neuropsychologue ?

La neuropsychologie cognitive est une discipline récente dont l’avènement a eu lieu à la fin du XXème siècle. L’intérêt pour les enfants est arrivé dans les années 80, s’inspirant de la psychologie développementale.

La neuropsychologie concerne l’étude, le diagnostic et la prise en charge thérapeutique des troubles cognitifs et comportementaux qui peuvent survenir dans le cadre d’une pathologie cérébrale, psychiatrique ou d’un trouble du développement et des apprentissages, par exemple.

Le but de notre intervention est d’explorer le fonctionnement cognitif, c’est-à-dire le mode de pensée, de raisonnement des personnes pour contribuer à la compréhension des plaintes du quotidien.

Les fonctions cognitives sont les fonctions supérieures de la pensée telles que l’attention, les capacités d’inhibition et de flexibilité, la mémoire, les capacités de raisonnement et de prise de décision, les capacités de planification. Chez l’enfant et l’adolescent, les difficultés cognitives se rapportent souvent à des difficultés issues du domaine scolaire : la concentration, l’impulsivité, la perception, les habiletés gestuelles et spatiales, l’organisation.

Quand faire appel au neuropsychologue ?

Chez l’enfant ou l’adolescent, les difficultés cognitives s’inscrivent dans un contexte

-        de trouble des apprentissages (échec scolaire, difficultés attentionnelles, difficultés praxiques/visuo-spatiales,…),

-        de trouble comportemental (agitation, opposition, impulsivité,…),

-        de suspicion de précocité intellectuelle ou de retard mental,

-        d’un trouble neurologique.

 

Lorsque les difficultés deviennent ingérables à l’école et à la maison, que les résultats ne suivent pas le travail fourni, que le seuil de motivation est au plus bas et que l’on voit venir le décrochage scolaire, il est dès lors intéressant de réaliser un bilan neuropsychologique afin d’identifier les forces et les faiblesses de l’élève et lui offrir l’aide adéquate. Car un enfant rêveur qui doit constamment être rappelé à l’ordre en classe pourrait aussi bien présenter des difficultés à rester concentré longtemps (difficultés d’attention soutenue) que des difficultés à contrôler ses comportements (difficultés d’inhibition). Par ailleurs, des difficultés à retenir les choses ou comprendre des consignes pourraient relever de difficultés attentionnelles.

 

En quoi consiste la consultation neuropsychologique ?

Tout suivi neuropsychologique débute par la réalisation d’un bilan neuropsychologique (2 x 1h30). Il s’agit d’une première phase d’évaluation lors de laquelle les difficultés du quotidien sont objectivées grâce à des épreuves ciblées et normées (les résultats du patient sont comparés à la moyenne des résultats d’une population de sujets de son âge). A la suite de cette évaluation, une prise en charge neuropsychologique spécifique peut être mise en place si nécessaire. Celle-ci pourra être orientée sur le développement des capacités cognitives, de stratégies personnalisées (méthodologie scolaire, fiches outils) et/ou d’aménagements au quotidien (résolution de problèmes concrets). Les objectifs se différencient de la remédiation scolaire de par l’implication de l’élève. Le but d’un suivi neuropsychologique est de développer chez l’élève les connaissances qu’il a de son propre fonctionnement (c’est-à-dire la métacognition) et de lui apprendre à mieux faire face à ses difficultés et/ou à gérer lui-même sa méthode de travail.

 

                                                                                  Laure Raymond

                                                                                  Delphine Vandermeulen

                                                                                  (Neuropsychologues)


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