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Un suivi psychologique

Magali BOUILLON

La rencontre avec le thérapeute

Un suivi psychologique débute par une rencontre avec une personne : parfois ça « match », parfois pas. Et c’est tout à fait normal !
Par exemple, après avoir consulté un psychologue dont je n’ai pas apprécié l’approche ou auprès duquel je ne me suis simplement pas senti à l’aise, je ne peux pas conclure : « Les psychologues, j’ai essayé et ce n’est pas pour moi. » Ce serait comme dire, après avoir goûté un pain qui m’a déplu dans une boulangerie : « Je n’aime pas le pain. »

Chaque psychologue est unique

Chaque psychologue a :
– Une orientation : il affectionne et utilise un ou plusieurs courants psychologiques (ex. : systémique, thérapie cognitivo-comportementale, etc.). En fonction du courant, la thérapie prend une dynamique tout à fait différente.
– Une spécialité (ex. : anxiété, traumatismes, dépression, deuil, etc.).
– Un style personnel : manière de parler, intonation, rythme de voix, manière d’aborder les sujets, gestuelle, etc.

Bref, si vous n’avez pas accroché à une séance, cela ne veut pas dire que vous n’êtes pas fait pour la thérapie ni que le psychothérapeute n’est pas compétent. On ne peut pas aimer tout le monde, et tout le monde ne peut pas vous aimer. Il faut trouver chaussure à son pied, et c’est en essayant et en faisant plusieurs « magasins » que vous trouverez.

La quête de solutions rapides et les attentes de rendement

Beaucoup de personnes recherchent des solutions efficaces et rapides.
Si une personne arrive avec la question : « Combien de séances faudra-t-il pour y arriver ? », je réponds qu’il est impossible de le définir. Nous allons former une équipe le temps du suivi, et cela dépendra de nombreux facteurs.
Un changement apparaît rarement en trois séances.
Je préfère travailler en profondeur pour obtenir un résultat durable, un changement profond qui tienne sur le long terme.

Le psychologue ou psychiatre n’a pas de baguette magique !

Nous ne pouvons pas lui donner la responsabilité entière du bon déroulement des séances.

L’inconfort fait partie du processus

Il faut accepter que les séances soient associées à un travail sur des sujets et émotions pouvant amener à un inconfort.
Nous ne sommes pas là pour boire une tasse de thé ou apprécier un massage.

Comme le mentionne l’article Bonheur 2.0 : Quand la société de consommation s’empare de nos émotions :
Dans notre société moderne, un devoir absolu semble peser sur chacun : celui d’être heureux. Cela implique souvent d’éviter l’inconfort et les émotions négatives. Pourtant, le bonheur ne se trouve pas dans l’absence de malheur.

Accepter les émotions désagréables

C’est la première chose que je peux dire dans le cas de l’anxiété, par exemple. Un patient anxieux ou en crise de panique doit accepter les émotions désagréables, ne pas les bloquer. Sinon, elles ne nous traversent pas et ne s’évacuent pas. Plus on essaye de dégager l’émotion ou la sensation désagréable, plus elle reste et génère un sentiment d’impuissance.
À l’inverse, si je dis « bienvenue émotion désagréable » et que j’accepte de la laisser traverser mon corps, elle aura tendance à s’évacuer plus rapidement. L’idée est de contrôler d’une certaine manière en décidant de ne pas contrer ce qui est là.

Je connais la crise d’angoisse, je sais à quoi elle ressemble, j’en ai tellement eu que je sais exactement ce qui va arriver, étape par étape. Je sais par conséquent qu’à un moment elle va s’arrêter et que ça va passer. Je peux me rassurer.

En réalité, il faut accepter de les vivre pour être efficace.

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